Il faut savoir se pardonner pour pouvoir pardonner aux autres

Hier, j’ai rêvé que tu m’avais envoyé une lettre, ou disons que j’ai rêvé de recevoir une lettre de toi, je ne sais plus si c’était une lettre, un mail ou un message sur messenger, skype, viber ou whatsup….enfin je ne sais plus. Tout ce que je sais c’est qu’il y avait du bleu et que la lettre était tellement longue que je n’arrivais pas à la finir, alors j’ai continué à la lire en diagonale pendant que les images qu’elle décrivait sautaient à mes yeux, en figurines lumineuses ; les scènes filmées dansaient sous mes yeux , comme une projection en neuf dimensions ….Je me rappelle surtout d’un enfant sautant de joie au bord d’une mer qui luisait sous les rayons du soleil. Il était question de vacances et d’un déménagement que tu faisais, tu étais heureux et tu me parlais de beaucoup de choses à la fois, ou peut-être était-ce mon esprit qui mélangeait simultanément toutes les données ….Quelque part tu regrettais tes manquements à mon égard, tu ne le disais pas mais tu le signifiais. Je comprenais. Je sentais tout ce que tu me signifiais, mais j’avais du mal à me laisser pénétrer par ta lettre et par tes mots …à nouveau.
Au téléphone, je t’avais dit que j’ai oublié mais je crois que j’ai menti dans un énième réflexe involontaire de te plaire. C’est en raccrochant que je me suis rendue compte de l’affront que je me suis fait à moi-même.  Qu’aurais-je pu faire en t’écoutant bégayer des bribes d’excuses qui n’expliquaient rien mais qui avaient, au mieux, l’avantage de m’exposer ta gêne. J’ai discuté avec toi comme si j’avais oublié, comme si la blessure n’avait jamais existé et comme si ce que tu as fait n’était pas important…comme si j’étais une autre. Je te parlais d’une rencontre que j’ai faite, d’une histoire qui a duré 6 mois et qui était sur le point de s’achever….je t’ai parlé de mon nouveau travail, de ma course contre le temps .Je t’ai parlé de tout, sauf de la blessure encore très vive et saignante que je tente de camoufler.
J’ai certainement oublié de te dire que je n’ai pas oublié. Non pas ce que tu as fait, mais la souffrance que j’ai enduré pendant de longs mois, toutes les nuits où je n’ai pas dormi et puis aussi ce que j’ai fait pour oublier...
 Parfois pour se soigner on a besoin de se faire violence et dans cette histoire je crois que je me suis un peu trop abîmée...

Et je ne me pardonne toujours pas.





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