A la recherche de la perfection inaccessible ..

Toutes mes excuses...et celles du bébé tortue et du futur poisson rouge que je n’arrive pas à acheter après Mundou et même ceux de Misquette la chatte...toutes mes excuses et celles de mon étron matinal et de tous ceux à venir qui se font désirer. ..Certains jours on retient en soi ses restes pour ne pas se laisser déborder par la fécalité du monde.
Juste une impression de contrôle dans un monde qui nous échappe ….
Toutes mes excuses parce que je ne suis pas habilitée à revivre éternellement les mêmes schémas émotionnels. ..maintenant que je détiens certains secrets....maintenant que je sais que tu es une copie à deux ou trois différences près d'un autre et qu’un autre autre, est lui aussi à deux ou trois différences d'un autre, et que je suis toujours moi-même à deux trois différences près de celle qui cherchait une situation et qui voulait se conformer en entrant dans le moule... pour se rassurer. ..et rassurer...
Toutes mes excuses parce qu'aujourd'hui je sais que ce qui nous rassure nous jette aussitôt dans le doute avant de nous déprimer....
Se conformer, c'est aussi se tuer, un peu, beaucoup et même passionnément quand on s'y applique, qu’on se contente de "contenter" et de suivre. Je les vois exhiber leurs portraits de famille, leur joies et leurs amours...et je sais que ce qu'ils cachent vaut toute ma résistance, et la misère de ce monde.
Toutes mes excuses parce que je ne fais que refuser ce que tu es....ta présence … je ne peux hélas supporter ni ton odeur dans mes narines  ni ta respiration à mes côtés et encore moins tes ronflements nocturnes....Je ne peux supporter ce corps gigantesque qui rode , cette bouche énorme qui boit et qui parle,  cette voix puissante qui tonne au cœur de mon silence et toute la virilité que tu dégages...  Le mâle en toi est vraiment indiscutable, sans nuances ….Tout le drame est là…
Je cherchais à t’expliquer ce qui n’allait pas l’autre jour, je disais que je ne sentais pas l’artiste en toi…
Mais je pense que cela va beaucoup plus loin:  le tranchant de ton mâle me blesse profondément…le tracé de tes contours est trop marqué..mais moi mon ami, je suis une impressionniste qui aime le flou , vivre la vie par touches, sans partis pris....

Tu heurtes mon ambiguïté, celle que j’ai cultivée avec soin au fil des ans.

Tu me diras que tu n'es pas un homme invisible et je te dirais qu'il y'en a qui arrivent à se rendre imperceptibles en moi, ceux qui se greffent si bien que l’on ne cerne plus nos frontières, qu’on ne sait plus qui est qui…s’aimer à n’en devenir qu’un ou ne rien entreprendre...pas de demi-mesures, le tout ou rien.

Tout est pesant en nous...jusqu'à nos silences. Tu sais le silence, est ce qu’il y a de plus parlant en nous, le nôtre est juste lourd d’incompatibilités et d'incompréhensions.

Enfin...



Toutes mes excuses à ta forte présence ....Je me suis trop habituée aux absences.


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